Femmes obscures, d'Angélique Ferreira

Résumé :

Lorsque les rayons du soleil n’illuminent plus la vie de leur réalité claire et évidente, certaines femmes se révèlent dans l’ombre. Sortant de leurs recoins sombres à l’abri des regards, elles peuvent prendre vie à partir de vos rêves les plus fous. Ou de vos pires cauchemars…

Femmes Obscures est un recueil de nouvelles fantastiques à plusieurs facettes. Chacune d’elles est un bijou obscur qui vous emportera là où la réalité s’arrête, où les barrières s’estompent.

Editions Artalys

200 pages ; 14€

Publié le 04 juillet 2013

Femmes obscures est un recueil de nouvelles écrit par Angélique Ferreira. J’avais déjà eu l’occasion de découvrir la plume de cette jeune auteure française grâce au premier tome de sa série Le cycle des enfers, que j’avais beaucoup apprécié, et je suis ravie d’avoir pu la retrouver dans ce bouquin. Surtout que depuis Entre ciel et enfer, Angélique a fait du chemin !

Ce que j’apprécie c’est qu’aucune nouvelle ne nous donne une impression d’inachevé ou de bâclé. Angélique nous offre à chaque fois un récit équilibré où l’on retrouve juste ce qu’il faut, que ce soit au niveau du contexte, des personnages ou de l’intrigue. Ni trop longues ni trop courtes, elles permettent au lecteur de s’immerger dans l’histoire et de s’imprégner de leur atmosphère sans que celui-ci ne se sente écrasé sous les informations ou, au contraire, en ressorte avec une sensation de « trop peu ». C’est précisément ce que je recherche avec ce genre de lecture, donc pour moi, c’est du sans faute jusque-là !

Après, il y a forcément – et comme dans tous recueils qui se respectent, je pense – des nouvelles plus réussies, plus abouties que d’autres. Cela dépend aussi beaucoup du lecteur, de ses goûts personnels, de ce qu’il apprécie, surtout que les histoires sont toutes très variées. Pour ma part, j’ai particulièrement aimé Le voile immaculé, Le murmure de la mer et Le marc de café. La première car le récit est maîtrisé du début à la fin et qu’Angélique ne nous épargne aucun détail dans la conduite de son intrigue. C’est une nouvelle prenante et sombre dont l’ambiance particulière donne tout de suite le ton de l’ouvrage. Le murmure de la mer et Le marc de café sont plus courtes, mais toutes deux très ingénieuses en dépit de leurs différences – j’ai vraiment pris du plaisir à les découvrir.

Les autres nouvelles ont aussi leurs atouts comme leurs défauts, que ce soit Songe d’une nuit d’automne qui a eu le mérite de me surprendre, Le rosier grimpant, que j’ai bien aimé même si j’ai trouvé le dénouement un peu « brusque » comparé au reste, ou Mastabas, dont le décor égyptien m’a plu même si le reste ne m’a pas transcendé. La seule avec laquelle j’ai eu pas mal de mal, c’est Baiser mortel… dont le sujet a de quoi en répugner plus d’un ^^ Mais qui reste, comme toutes les autres, dans le thème du recueil, à savoir les femmes obscures :)

Bilan ? Eh bien, c’est un recueil que je ne regrette pas du tout d’avoir lu. Les intrigues sont différentes les unes des autres tout en étant en parfait accord avec le thème principal et l’atmosphère générale de l’ouvrage, ce qui fait qu’on a l’impression de lire un « tout » et ce malgré la multitude d’époques, de lieux et de décors présentés. Et puis, il y a l’écriture d’Angélique, qui pour le coup, est vraiment de qualité. Et je ne dis pas ça tête en l’air, bien au contraire ! Elle a vraiment évolué vers le meilleur depuis sa première publication et je suis réellement heureuse d’avoir pu assister à cette évolution. Donc voilà, félicitations, Angélique, et merci pour cette agréable lecture !