Résumé :
Freneqer Paje, à peine dix-sept ans, a déjà vécu dans plein de pays. La seule constante est la main de fer de son père qui l’éduque avec une sévérité qui confine parfois à la cruauté. Un jour en se promenant en famille au souk, la jeune fille ose : elle exige de ramener chez elle un chat en piteux état. Avec cette rébellion en apparence anodine, Freneqer avance d’un pas sur le chemin de l’indépendance, sachant que chaque tentative pour s’émanciper de l’autorité de son père, sera punie. Si un combat s’engage alors entre père et fille, Freneqer se bat aussi contre elle-même : comment vouloir la liberté quand on est habituée à obéir et à être surveillée chaque minute de sa vie ? Car être libre, c’est précisément ce que lui propose Sangris, le chat qu’elle a sauvé et qui s’est transformé en jeune homme aux ailes magiques. Pas de famille, pas d’attachement, pas de règles, lui dit-il à chaque fois qu’il l’emmène sur son dos découvrir des lieux du monde qu’ils choisissent ensemble. Mais Freneqer est-elle prête à s’émanciper à ce point ?
Albin Michel Wiz
336 pages ; 15€
Publié le 02 octobre 2013
336 pages ; 15€
Publié le 02 octobre 2013
L’envol est un livre qui m’a laissée un peu
confuse. Il est très beau par certains aspects et un peu bancal par d’autres,
en fait. Je ne sais pas trop comment m’expliquer, mais disons que je ne m’attendais
pas à une histoire de ce style. J’imaginais une intrigue plus développée, un
univers plus construit… alors que finalement, on se concentre presque
uniquement sur les personnages. Leurs conditions respectives ne sont que des
métaphores de problèmes très courants : Frenenqer est oppressée par ses
parents, elle n’est pas libre de faire ce qu’elle veut, elle a grandi dans l’idée
que l’amour est mal, que c’est une chose terrible... tandis que Sangris, lui,
est l’un des êtres les plus libres qu’elle ait jamais rencontré. Mais est-ce
que la liberté seule suffit à rendre quelqu’un heureux ?
J’ai mis du temps à m’attacher à Frenenqer et
par conséquent à rentrer dans l’histoire. Au départ, j’ignorais totalement où
tout cela allait nous mener, et je n’arrivais pas à prendre cette jeune fille
en affection. Sa situation n’était pas idéale mais je n’arrivais pas à
ressentir d’émotion particulière pour elle. Puis Sangris a fait son apparition.
Un peu comme un cheveu sur la soupe, d’ailleurs. Un chat qui parle, se
transforme en homme, et cela n’étonne pas Frenenqer plus que cela ? Bon,
un peu étrange. J’avoue qu’à ce moment-là, je me suis vraiment demandé où on
allait. Puis Sangris refait son apparition, et on apprend à le connaître, et l’histoire
décolle (sans jeu de mot… enfin si, un peu) et là, j’ai commencé à m’attacher
aux personnages et à apprécier ma lecture.
Malgré
son côté un peu bancal et les légers défauts que j’ai pu lui trouver, L’envol
est un livre intelligent et bien écrit. L’auteur était très jeune quand elle a
commencé à l’écrire, mais cela ne se ressent pas dans son récit. On retrouve un
léger côté naïf et disons « enfantin » dans le personnage de
Frenenqer, mais pas dans l’écriture. Rinsai Rossetti a un style simple mais ses
phrases, ses descriptions et la façon dont elle fait parler ses personnages
reflètent une certaine émotion, une certaine poésie. Certains passages sont
touchants et ce sont ceux-là qui m’ont aidé à m’accrocher, et à apprécier le
livre. Au départ ils ne sont que peu présents, mais ils se multiplient au fur
et à mesure que les escapades de Frenenqer et Sangris augmentent et que leur
relation se développe. Ils accompagnent, en général, la découverte de certains
paysages, ou les réflexions des personnages qui, de plus en plus, prennent
conscience de ce qui leur manque réellement dans la vie. Pour Frenenqer, c’est
la liberté. Pour Sangris, au contraire, c’est un endroit où se poser, quelqu’un
pour l’accompagner… un quelqu’un qu’il pense avoir trouvé en Frenenqer. Mais
comment tomber amoureuse quand on a toujours pensé que l’amour est sale ?
Un autre aspect que j’ai apprécié et qui
découle de ce que je viens d’évoquer : la relation de Frenenqer et de
Sangris. On s’attend dès le départ à ce que l’apparition de Sangris aide
Frenenqer à s’émanciper, à défier son père, jusqu’à changer son opinion sur l’amour
et entamer une relation interdite avec Sangris. Mais non. Oui, Sangris lui fait
prendre conscience de certaines choses, et il embellit clairement son
quotidien. Mais on est loin des clichés, avec leur relation. C’est un aspect
qui m’a étonné car au départ, je pensais sincèrement qu’on tomberait dans la
facilité. Mais l’auteur m’a étonné et j’ai apprécié. Le lien qui va les unir va
doucement se construire, et c’est intéressant d’assister aux étapes qui vont
marquer cette construction. Quelque part, c’est assez touchant.
Mais voilà, en dépit de ces bons côtés et du
caractère émouvant que revêt l’histoire, on est malheureusement loin du coup de
cœur. Je vous le conseille néanmoins si vous cherchez une histoire qui se lit
vite et bien, qui peut vous fait réfléchir sur certaines notions importantes,
comme la liberté ou l'amour, et qui sort de l’ordinaire.
Malgré ton avis mitigé, je suis tout de même curieuse !!!
RépondreSupprimerEt c'est tant mieux car je ne voudrais surtout pas te priver d'une lecture qui pourrait te plaire plus qu'à moi... après tout, les goûts et les couleurs... :)
SupprimerEn plus je ne l'ai pas non plus détesté, ça reste quand même une belle petite histoire
désolée que ça n'ait pas été aussi bien que prévu. Par contre je ne connaissais pas du tout et du coup ça rend quand meme un peu curieux. Peut etre un jour !
RépondreSupprimerRavie de te l'avoir fait découvrir, dans ce cas ! On ne peut pas tout aimer... peut-être que ça te plaira plus qu'à moi :)
SupprimerL'histoire semble assez étrange... Je ne pense pas le lire. La couverture est très belle. Merci pour ton avis :)
RépondreSupprimerL'histoire est effectivement étrange mais ça fait du bien parfois de sortir des sentiers battus. Je ne l'ai pas aimé autant que je l'aurais voulu mais si un jour l'occasion se présente à toi, donne-lui une petite chance :p
Supprimer