Résumé :
A New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.
Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?
Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert
est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne,
sur la littérature, sur la justice et sur les médias.
De Fallois Poche
864 pages ; 9.20€
Publié le 28 mai 2014
Comme je le disais sur ma page facebook, La
vérité sur l’affaire Harry Quebert est l’un des livres les plus étonnants qu’il
m’ait été donné de lire. Pour plusieurs petites raisons il ne s’agit pas d’un
coup de cœur, mais je ne peux nier qu’il s’agit d’un bon, d’un très bon roman.
L’intrigue est menée d’une main de maître, elle est captivante, elle est
étonnante… pour faire bref, elle est excellente. Retour sur un gros pavé qui se
lit tout seul.
Marcus Goldman est un écrivain célèbre, mais
il a un souci que connaissent même les plus grands auteurs au moins une fois
dans leur vie : le syndrome de la page blanche. Son éditeur attend LE
prochain livre qui fera son succès, mais il ne vient pas, il ne vient jamais,
et Marcus angoisse. Il va alors tenter de trouver de l’aide auprès de son
mentor, Harry Quebert. Mais bientôt, une affaire va ressurgir du passé, et
connaître des rebondissements que personne ne soupçonnait. De quoi pallier au
manque d’inspiration de notre cher personnage écrivain, et peut-être le ramener
sur le devant de la scène… pour le meilleur ou pour le pire !
Il est difficile de parler de l’affaire que
l’on suit dans ce livre, car elle est complexe. Tellement complexe que l’on ne
peut la résumer en quelques lignes ou l’aborder simplement. Au départ, on a
l’impression qu’il s’agit d’une histoire un peu basique, un peu prévisible,
puis voilà que de nouveaux éléments surgissent, nous faisant partir dans une
toute autre direction que celle que nous pensions prendre. Puis rebelote, on
commence à comprendre quelque chose, on se dit que l’on tient la clé du
problème voire même le coupable, et paf ! de nouvelles découvertes
viennent tout remettre en cause. Et c’est plus ou moins ça jusqu’à la toute fin
du livre, celle que du coup on n’imaginait même pas, et qui nous laisse un peu
tout abasourdi devant notre bouquin.
Joël Dicker a donc construit quelque chose de
solide, surprenant au plus haut point, et que l’on suit avec énormément de
plaisir. Son écriture est elle-même l’un des points positifs de cette lecture
car elle est simple, mais travaillée. Son récit alterne entre l’avancée de
l’intrigue en temps réel, les vrais flashbacks concernant l’affaire et les
nombreuses hypothèses rédigées comme des souvenirs, et l’auteur se fait plaisir
en jouant habilement avec nos nerfs à mesure que l’on plonge plus en profondeur
au cœur de l’enquête. En somme, ce livre se lit tout seul, il se dévore comme
des petits pains, et plus on apprend de choses sur ce qui s’est passé ce fameux
été 1975, plus on fait la connaissance des personnages, et moins on a envie de
s’arrêter de lire.
Venons-en aux personnages, justement. Mon
avis les concernant est partagé, et c’est un peu difficile à expliquer. D’un
côté ils sont tous complexes, travaillés, presque réels. Ils ont chacun une
part d’ombre et une part de lumière, des qualités comme des défauts, des points
faibles que l’on découvre à mesure que Marcus remue le passé et déterre les
secrets, et c’est ce qui les rend crédibles, car personne n’est parfait. Il est
très intéressant de faire leur connaissance, d’autant plus que l’on ne cesse de
les soupçonner tour à tour au fil de chapitres.
Mais d’un autre côté, ils sont
aussi la raison pour laquelle ce livre n’est pas un coup de cœur. S’ils m’ont
semblés réels dans la façon dont ils ont été construits, ils ont aussi un petit
côté superficiel, un peu cliché, que j’ai parfois regretté. Leurs réactions
parfois poussées à l’extrême les ont rendus un peu faux, à mes yeux. Ca
contraste avec ce que je disais juste avant, et c’est pourquoi mon avis est
difficile à expliquer : ils paraissent réels, mais leurs réactions sont
parfois limites. La façon dont ils sont parfois mis en scène m’a parue un peu
« de trop », et c’est dommage. Mais cela se justifie un peu sur la
fin, par exemple pour Nora. C’est un personnage qui m’a parfois agacée avec ses
réactions mélodramatiques, son attitude exagérée, alors que tout le monde la
décrivait comme une jeune fille belle, intelligente et mûre pour son âge. Du
coup j’étais un peu déçue par son personnage. Mais à la fin, tout s’explique
plus ou moins, et ses réactions que je trouvais exagérées ont pris tout leur
sens. Du coup, puis-je vraiment reprocher à l’auteur la façon dont il a mis en
scène ce personnage ? Non, car c’était purement réfléchi, et c’était très bien
vu de sa part. Mais bon, d’autres personnages m’ont également un peu ennuyée et
tout n’a pas trouvé justification, ce qui explique mon avis un peu étrange sur
les protagonistes de ce roman, qui restent malgré tout très intéressants – à
commencer par Marcus, dont je n’ai pas parlé, mais que j’ai adoré suivre, et
même adoré tout court.
Quoi dire de plus ? La vérité sur
l’affaire Harry Quebert n’est pas un coup de cœur, mais il me laissera sans
aucun doute un grand souvenir de lecture et je vous le conseille à tous, sans
hésiter, parce que j’ai le sentiment que tout le monde peut
trouver son compte en le lisant. Tout le monde, à mon avis, est capable de
l’apprécier à sa juste valeur, et de passer un bon moment en compagnie de
Marcus et de sa détermination sans faille. A lire !
Je suis TELLEMENT contente que tu ais aimé ce roman :) !
RépondreSupprimerMoi c'était un GRAND coup de cœur <3
Hâte que tu lise "Le Livre des Baltimore" :)
J'ai vu ça sur ton avis, oui ! Pas tout à fait pour moi, mais quand même une grande et belle lecture :)
SupprimerHâte aussi !!
Je suis tellement contente ! :)
RépondreSupprimerTon avis décrit parfaitement en général mon avis sur ce roman !
Le nouveau projet de l'auteur me donne envie également !
C'est vrai ? Tant mieux alors :)
SupprimerSi son dernier projet est aussi bon, on va se régaler une nouvelle fois !