Une place à prendre, de J.K. Rowling

Résumé :

Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt.

Sa place est à prendre...

Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.

Editions Grasset

680 pages ; 24€

Publié le 27 septembre 2012

Quand j’ai entendu dire que la maman d’Harry Potter allait revenir avec un nouveau livre, j’ai quasiment sauté de joie. Cette saga, c’est un peu toute ma jeunesse et mon adolescence, celle qui m’a donné le goût de la lecture. Alors même si je savais qu’Une place à prendre était un livre complètement différent, qui plus est pour adultes, j’étais très impatiente de le découvrir. Mais je dois avouer qu’au final, eh bien… je suis plutôt déçue.

L’histoire se situe dans un petit village nommé Pagford, en Angleterre. Barry Fairbrother, un homme aimé de tous – ou presque –, meurt brutalement, et de cette tragédie va découler tout un tas d’intrigues sentimentales mais surtout politiques. Qu’ils le connaissaient de façon intime ou non, chaque habitant de Pagford va voir sa vie plus ou moins chambouler. Et c’est ce que l’auteur nous décrit pendant quasiment 700 pages.

Pour être tout à fait honnête, j’ai vraiment pris du recul avant de l’entamer car justement, je savais que ça allait être à l’opposé de ce que je connaissais de JKR, à savoir Harry Potter. Et j’étais vraiment enthousiaste. D’ailleurs, je pensais même beaucoup aimer, au début, car les premières pages me semblaient prometteuses. Mais passé une centaine de pages, j’ai commencé à déchanter. Plus j’avançais, et plus je trouvais ça long. Voilà, long. C’est l’adjectif qui correspond le plus, à mon avis. Les phrases sont longues, les parenthèses (quand il y en a) sont longues, l’histoire est longue… bref, plus ça allait, et plus je trouvais difficile de me plonger dans le roman. L’envie n’était pas là, et j’ai été tentée d’arrêter plus d’une fois tellement l’envie de passer à autre chose était forte. Mais j’ai décidé de continuer et, finalement, j’ai pu le terminer.

Pourtant, il y a de bons éléments. D’abord, l’écriture. Malgré un style un peu lourd en raison des longueurs énoncées ci-dessus, je ne peux pas me résigner à dire que JKR ne sait pas écrire, car à mon avis, c’est faux. Ensuite, l’histoire. Malgré le fait qu’elle traîne sur 680 pages, le fond est intéressant, et les rebondissements (même s’ils sont trop peu nombreux pour autant de pages) sont appréciables. Mais voilà, il y a toujours cette longueur infernale qui fait que c’est trop, beaucoup trop. Et puis, certains éléments m’ont vraiment parus exagérés, trop poussées à l’extrême. Du coup, je n’ai pu ni m’attacher aux personnages, aussi nombreux soient-ils (même si certains sont plus attachants que d’autres), ni me sentir impliquée dans l’intrigue… et ça, c’est vraiment quelque chose que j’ai regretté. Parce qu’il y avait vraiment du potentiel.

La fin, par contre – et je me dois de le reconnaître – relève quand même un peu le niveau, et m’a été un peu moins difficile. Tout s’accélère, se dénoue, et je peux vous dire qu’après des pages et des pages, ça fait du bien quand ça bouge ! J’ai eu l’impression d’avoir enfin, dans les 100 dernières pages (pour être large) ce qui m’avait tant manqué dans les précédentes. De l’émotion, pour commencer, puis de l’action. Quelque chose qui se passe réellement et qui captive. Bref, quelque chose qui ne nous donne pas envie de lâcher le livre pour aller faire autre chose…

Du coup voilà, pour résumé, j’ai aimé le tout début, j’ai aimé la toute fin, mais le reste m’aura vraiment donné beaucoup, beaucoup de mal. Je n’ai pas réussi à accrocher comme je le voulais, et ça n’est pas faute d’avoir persévérer, ni d’être partie dans une fausse optique. Mais voilà, la magie n’a pas opéré avec moi et je suis soulagée d’en avoir enfin fini avec cette histoire (un sentiment que je déteste). Après voilà, je tiens à préciser que ça reste mon avis personnel, et que d’autres ont beaucoup aimé. Alors si vous êtes curieux de voir de quel côté vous vous situez… je ne peux que vous encourager à vous faire votre propre opinion ! Et je remercie Entrée livre pour le concours qui m’a permis de me faire la mienne ;)