« Que ce soit bien clair, je suis censée être la méchante de l'histoire. Mes propres parents m'ont reniée. Depuis ma Seizième Lune, je suis une Sirène. Plus rien ne m'ébranle - rien ni personne. »
Ridley ne s’en cache pas : elle est mauvaise, maléfique. Impossible de lui faire confiance.
Link le sait : il en a déjà fait les frais. Pourtant il ne peut se résoudre à quitter Ridley, et décide de la suivre jusqu'à New York. Jusqu'à sa prochaine trahison...
Hachette Black Moon
414 pages ; 18€
Publié le 21 mai 2014
Dangereuses créatures
contient tout ce que j’attendais de cette nouvelle saga et bien plus encore. On
y retrouve des personnages attachants, qu’ils soient anciens ou nouveaux, et
toujours ce même univers complexe et passionnant… qui se dévoile un peu plus
grâce à ce point de vue différent. En quelques mots : j’y ai retrouvé ce
qui m’avait charmé dans la saga d’origine tout en découvrant ces éléments dans
un décor et un contexte inédits. Similaire mais distinct, ce spin-off est plein
de promesses. J’ai adoré, adoré, adoré… mais j’ai aussi détesté la fin. J’ai
adoré détester la fin. Et j’en veux plus !!
Cette fois, les auteurs
nous offrent un point de vue externe qui m’a légèrement déstabilisée au début
mais m’a finalement beaucoup plus. Le personnage central est Ridley, c’est
indéniable, mais cette narration nous permet d’aller plus loin du côté des
autres personnages et d’avoir un regard différent sur l’intrigue… et par-là
même sur l’univers des Enchanteurs. Ce qui s’est passé avec Lena dans la saga
16 Lunes a eu des conséquences sur l’ensemble de la population des enchanteurs
et compagnie, et ce sont en partie ces conséquences qui vont poser problème à
nos personnages favoris… ce qui amène un vent nouveau sur la saga. L’univers
est donc, en définitive, aussi familier que nouveau et surprenant… ce qui le
rend d’autant plus attrayant.
L’originalité même de
cette saga réside aussi dans le fait que l’histoire se déroule principalement à
New York. Link et Ridley disent adieu à Gatlin et rejoignent la grande ville…
notre jeune incube nourrissant le doux espoir d’enfin percer dans la musique.
Mais la miss a le don pour trouver les embrouilles et nous voilà partis dans
une histoire prenante, intrigante et parfois stressante… mais qui reste
toutefois agréable et, oui, très drôle. Ce qui m’amène à parler des
personnages… et ah, les personnages ! C’est qu’il y en a, des choses à
dire. Link et Ridley ? Ce duo me faisait déjà rêver dans 16 Lunes. Fuis
moi je te suis, suis moi je te fuis… ils passent leur temps à se chercher et ce
petit jeu, qui finalement n’en est plus vraiment un à mesure que le temps
passe, est tout simplement exquis. Les moments légers côtoient ceux, plus
graves, qui nous font découvrir les personnages sous un nouveau jour… et j’ai
vraiment apprécié la façon dont tout ça a été dosé. Les auteurs nous offrent ce
qu’on a toujours aimé chez eux : la tension sexuelle qui les torture, le
terrible humour de Link, les plus belles réparties de Ridley… tout en les
mettant en scène dans des situations qui nous révèlent leur « face
cachée ». Plus grave, plus responsable, plus mûre… et parfois plus tendre,
plus émotive. Quant aux autres protagonistes, là encore, on a de quoi se mettre
sous la dent : un beau-gosse difficilement cernable, une Punk hargneuse mais
touchante… et bien d’autres encore. Tous sont différents mais on se laisse
prendre au jeu et on s’y attache bien plus qu’on ne l’aurait cru. Et ça aussi,
ça fait partie de ce que j’aime chez Kami et Margaret… le fait qu’elles rendent
leurs personnages vrais et touchants.
Vous l’avez compris, ce
tome est… un coup de cœur. Un coup de cœur parce que j’ai adoré replonger dans
l’univers qui m’avait tant charmée la première fois tout en le redécouvrant
différemment. L’ambiance n’a ici rien à voir avec celle de Gatlin, mais elle
est toute aussi captivante et singulière. Quant aux personnages, il est vrai
que j’aurais aimé revoir Ethan et Lena plus que ça… mais je dois quand même
avouer qu’ils m’ont moins manqué que je ne le pensais. Pas parce que je m’en
suis lassée, bien au contraire ! Mais tout simplement parce que Link,
Ridley et les autres sont géniaux à suivre. Et que ce tome, cette saga… c’est
LEUR histoire. Alors évidemment OUI, oui et oui, je vous le recommande.
Petit plus du livre :
la nouvelle qui précède le début de ce spin-off, Dangereux rêve, est intégrée
au livre. Black Moon nous permet donc de lire cette petite et agréable histoire
sur papier, ce dont je les remercie… d’autant plus qu’elle annonce très
clairement la couleur du roman tout en offrant une parfaite transition entre 19
Lunes et Dangereuses créatures. Et d’ailleurs, en parlant de ça, je me permets
une petite précision disons « technique » : si vous n’avez pas
lu les 4 tomes de la première saga, je ne vous conseille pas de lire Dangereuses
créatures. Vous risquerez d’être perdus… et spoilés !
Sur ce, bonne lecture… et
bon retour chez les Enchanteurs (& co) !