samedi 14 juin 2014

Atlantide T1 : Le code perdu, de Kevin Emerson

 
Résumé :

Il y avait avant. Et il y a maintenant. Une Terre dévastée par les radiations solaires. Une civilisation qui a sombré dans le chaos. Et puis il y a Eden-Ouest, le paradis sous dôme. C'est là qu'Owen va passer ses vacances, sélectionné comme quelques autres. Paradis ? Pas si sûr. D'abord des blessures étranges. Une mise en garde énigmatique. Une transformation inquiétante... Et une certitude : Owen peut sauver ce qu'il reste de la Terre. A condition qu'il comprenne quel est son rôle. Et comment le jouer...

Editions Milan
471 pages ; 15€90
Publié le 09 avril 2014

Atlantide est un livre qui m’intriguait beaucoup mais qui m’a finalement laissée perplexe. Ni vraiment déçue ni vraiment emballée… un peu entre les deux. J’ai passé un bon moment de lecture, mais j’aurais aimé « plus ». Ressentir plus de choses, m’attacher plus aux personnages. Néanmoins, ce n’était pas désagréable, et la fin m’a quand même donné envie d’en savoir plus… ce qui est en général bon signe !

La Terre a subit les conséquences des changements climatiques et depuis, le monde n’est plus ce qu’il était : les gens vivent sous terre, se cachent derrière des pulls roulés… mais il existe, un peu partout, des genres de dômes destinés à reproduire ce qu’était la vie avant les radiations solaires. C’est là qu’Owen est envoyé pour l’été. Le programme est en quelque sorte celui d’un camping ordinaire… sauf que tout ne va pas se passer aussi simplement que prévu. Ce qu’il pensait être des vacances paisibles va vite se transformer en une aventure complexe et inattendue où paranormal, anciennes civilisations et mission héroïque vont se mêler dans un même but : sauver la Terre. Un cocktail intriguant et finalement assez réussi, même s’il m’a manqué un petit quelque chose.

Pour être tout à fait objective, je dirais que ce livre contient à peu près tout ce qu’il faut pour nous faire passer un bon moment. C’est une dystopie qui tient la route et dont l’univers est relativement intéressant à découvrir. Une ambiance estivale, un monde aquatique rempli de mystères, une menace sous-jacente, une vie apparemment paradisiaque mais qui se révèle mensongère… tout est là pour éveiller l’intérêt du lecteur et le tenir en haleine tout au long du roman. Notre curiosité est bien entendu sollicitée et plus on avance, plus on a envie de savoir ce qui se trame, ce qui est une très bonne chose. Le souci, de mon côté, c’est qu’en dépit de ma curiosité grandissante, je n’étais pas happée par l’histoire. Je ne ressentais pas vraiment le besoin de continuer ma lecture. J’en avais envie, mais pas besoin. En fait, c’est étrange de ressentir ça… surtout dans un livre comme celui-ci, où l’intrigue a de quoi nous rendre accro. Et c’est un peu ce que j’ai regretté et trouvé dommage : le fait d’être en quelque sorte passive et de ne pas avoir pu m’impliquer plus.

L’intrigue s’installe doucement et l’auteur prend vraiment le temps de la développer, ce qui fait que le début est un peu lent comparé à la deuxième partie de l’ouvrage, où tout s’accélère. Mais ce n’est pas quelque chose qui m’a spécialement dérangé étant donné qu’il nous permet de mieux comprendre le contexte dans lequel Atlantide se situe. Kevin Emerson nous dévoile le monde qu’il a créé ainsi que ses personnages petit à petit. Tout est progressif : les relations qui se nouent, la prise de conscience d’Owen et des autres sur ce qui leur arrive, les révélations. Il n’y a qu’une chose que j’ai trouvé un peu précipité, c’est les sentiments qu’Owen développe pour Lilly. Mais ça reste un simple détail étant donné que leur relation n’est en elle-même pas précipitée.

Là où ça a peut-être un peu coincé, c’est du côté des personnages… mais le pire, c’est que j’ignore vraiment pourquoi. Owen est un jeune homme atypique, pas du tout le beau-gosse qui nous fait toutes fondre, mais au contraire le garçon un peu maladroit que l’on prend tout de suite en affection. Sa narration était sympathique et en plus servie par une écriture très agréable, mais voilà, je n’ai pas réellement réussi à me « lier » à lui. Pareil pour Lilly ou les autres : je ne les ai pas trouvé désagréables, et ils sont tous assez intéressant… mais je ne m’y suis pas autant attachée que je l’espérais. En tout cas au début, car j’avoue que vers la fin, j’étais très curieuse de voir ce qui allait leur arriver. Donc on ne peut pas dire que leur sort me laissait indifférente ;) Mais voilà, j’aime me sentir proche et concernée par les personnages, et j’ai trouvé que là, ça manquait un peu.

Donc au final ? Le bilan est bon sans toutefois être excellent. Je regrette d’être restée en dehors de l’histoire pendant une bonne partie du roman, mais Atlantide reste quand même, à mes yeux, une dystopie innovante de qualité. L’auteur a une écriture aussi fluide que soignée et l’univers qu’il a mis en place sort en quelques sortes du lot. Il a mêlé quelque chose de très concret –l’inquiétude actuelle que l’on nourrit à propos de l’avenir de notre planète, les changements climatiques, l’écologie – à une mythologie qu’il a, je trouve, habilement réinvesti. La seule chose qui m’a manqué, c’est un peu plus de « sentiments ». J’aurais aimé que l’histoire me prenne aux tripes jusqu’à ne plus pouvoir décrocher. Ça n’a pas été le cas… mais tout de même, je ne regrette pas de m’être lancée. Donc si vous avez envie de le découvrir, j’espère que cette chronique ne vous aura pas dissuadée… au contraire, j’espère qu’elle vous aura donné envie de le découvrir !

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