La balade de Pell Ridley, de Meg Rosoff

Résumé :

XIXe siècle, Angleterre. Le matin de son mariage, Pell Ridley s’enfuit de chez elle à cheval. Promise depuis l’enfance au fils du forgeron, elle décide d’échapper à un destin tout tracé. Commence pour Pell un long périple, une course sauvage qui la conduit vers son indépendance et la découverte de l’amour...

Albin Michel (Wiz)

250 pages ; 12.50€

Publié le 2 mai 2012

 

La balade de Pell Ridley est le premier livre que je lis de Meg Rosoff. J’avais beaucoup entendu parler de cette auteur mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de la lire. C’est donc avec pas mal d’enthousiasme que j’ai commencé ma lecture. Pourtant, j’en suis ressortie déçue…

C’est le jour de son mariage que Pell Ridley décide de fuir sa famille et ses responsabilités pour une vie pleine d’aventure et de libertés. Elle sait que tout ne sera pas facile, livrée à elle-même dans un monde où les femmes ne sont bonnes qu’à enfanter, mais elle préfère ça à la vie qui lui était destinée avant qu’elle ne s’en aille. Elle part donc, seule avec son cheval et un frère muet qui a décidé de la suivre, à la recherche d’un travail et d’un toit.

Je ne savais pas trop quel genre de choses espérer avec ce livre, mais je ne m’attendais pas du tout à ça. Certes, l’auteur écrit bien. Très bien, même. Le vocabulaire de la campagne, des écuries, de la ferme (etc...) est parfaitement maîtrisé et l’histoire est en parfaite cohérence avec l’époque et le décor qu’elle a choisi d’implanter. Alors, qu’est-ce que je lui reproche ? Je ne sais pas vraiment. Je serais tentée de dire qu’il manque d’émotions, car certains sentiments sont à mon goût trop peu approfondis, mais en même temps, il y a quelques passages qui m’ont beaucoup émue. Donc quoi ? Le rythme, peut-être. Car j’avoue m’être ennuyée durant une bonne partie du roman… il y a parfois de (trop) longues descriptions, de (trop) longues explications. Pas assez de dialogue. J’ai eu l’impression que l’auteur ne mettait pas toujours les bons éléments en avant, s’attardant trop sur certaines choses et pas assez sur d’autres. J’ai donc eu beaucoup de mal à m’y mettre, même si la fin a un peu rattrapé la donne…

Ceci mis à part, l’histoire de Pell Ridley constitue quand même un récit touchant et assez dur. Ce qu’elle a vécu tout au long du livre n’est vraiment pas facile et même si, comme je disais, certains sentiments ne sont pas assez exploités, on ne peut quand même qu’être touché par ce qui lui arrive. C’est un personnage fort, mûr, constamment en quête d’indépendance, avec un fond rebelle… mais c’est aussi quelqu’un d’assez touchant, qui a ses doutes et ses faiblesses. Son périple à travers l’Angleterre va l’amener à croiser la route de nombreuses personnes qui vont, tour à tour, jouer un rôle plus ou moins important dans l’histoire, et c’est au final une assez belle leçon de vie que nous offre Meg Rosoff.

Bilan ? Eh bien oui, j’avoue avoir été déçue par ce livre. Il ne correspondait pas vraiment à mes attentes et ne colle pas à mon style de lectures habituel (bien que je reste très ouverte). Trop de narration, pas assez de dialogue ou d’actions, d’émotions… et pourtant, ça reste un livre qui marque, et qui, finalement, ne peut nous laisser indifférent.