L'été devant nous (T3), de Jenny Han

Résumé :

Conrad est loin, le ciel est à sa place et le coeur de Belly aussi. Lorsqu'il réapparaît sans prévenir à la maison de la plage, la jeune fille perd pied. C'est comme s'il venait la narguer à nouveau avec ses sourires et ses silences. C'est comme s'il lui murmurait à l'oreille : es-tu sûre de ne plus m'aimer ?

Albin Michel Wiz

345 pages ; 13.50€

Publié le 1er juin 2012

Ce tome est le troisième de la trilogie de Jenny Han, une trilogie qu’on ne peut que lire en été et qu’on dévore en n’ayant qu’une envie… aller à la plage ! Je me rappelle avoir lu les deux premiers en quelques heures seulement, et celui-ci n’y a pas échappé non plus. Ça faisait d’ailleurs longtemps que je n’avais pas plié un bouquin en moins de 24 heures… et ça m’a fait du bien de retrouver cet aspect de ma vie de lectrice ^^

Le tome commence alors que la première année de Belly à la fac se termine. Voilà maintenant deux ans qu’elle est en couple avec Jeremiah, et tous deux filent le parfait amour, amourachés l’un de l’autre comme jamais. Belly a le sentiment d’être enfin à sa place, avec son meilleur ami de toujours, celui qui la connait mieux que personne. Pourtant, une ombre vient entachée le tableau, semant le doute dans l’esprit de Belly. Et là, tout s’enchaine, et nos deux amoureux vont se lancer dans un projet qui, loin de ravir leurs proches, va largement compliquer les choses !

On sent là encore que les personnages ont mûri par rapport au précédent tome. Ce qui est normal. Deux années ont passées et leurs expériences les ont forgés, comme il en est de même pour tout un chacun. Belly reste Belly, elle a gardé son caractère malgré les autres changements qui se sont produits chez elle et j’ai adoré la retrouver. Elle reste une narratrice très attachante, et ce malgré ses défauts. Jeremiah est tel que dans mon souvenir, à savoir touchant, d’une gentillesse incroyable, mais ses défauts sont un peu plus mis en avant que dans les autres tomes, ce qui est à mon avis dû au fait qu’ils sont en couple, désormais. On le dit bien souvent, au début, c’est tout beau tout neuf, mais après les défauts arrivent en masse… ^^ Quant à Conrad, on le voit aussi sous une différente facette, plus tendre, plus douce que ce qu’on connaissait de lui… alors comment ne pas craquer ? Surtout que j’ai toujours eu, pour ma part, un faible pour lui :)

Ceci dit, ce que j’ai particulièrement aimé dans cette trilogie, c’est le fait qu’elle se soit déroulée sur plusieurs années. On retrouve à chaque fois les mêmes personnages mais on les voit évoluer de façon considérable, passant de l’enfance à l’adolescence et enfin à l’âge adulte. L’auteur nous décrit leur parcours avec une crédibilité incroyable et une réalité touchante, de sorte qu’il est extrêmement facile de s’identifier aux protagonistes qu’elle met en scène dans ses bouquins. Dans ce tome comme dans les autres on assiste à toutes sortes de moments, heureux comme tristes, et on ressent un bon nombre d’émotions comme la joie, la peine, le doute, la nostalgie… l’histoire n’en devient que plus addictive, car elle pourrait être la nôtre. En plus les chapitres sont courts, ce qui – je trouve – facilite la lecture. Et puis, après le point de vue de Jeremiah (que nous avons eu dans le tome 2) l’auteur nous offre cette fois quelques chapitres du point de vue de Conrad, ce que j’ai adoré. Ça fait du bien de changer de narrateur de temps en temps, et ça nous permet de mieux comprendre les personnages, que ce soit en découvrant leurs pensées ou tout simplement leur perception différente de l’histoire. On assiste de nouveau à certaines scènes, mais le changement de narrateur leur donne un sens différent… ça complète l’histoire et on comprend beaucoup mieux le comment du pourquoi de certaines choses !

Il est difficile de trop parler sans spoiler l’histoire, mais hors mis tous les points positifs que j’ai pu trouver à la trilogie, un petit défaut vient pointer le bout de son nez dans ce tome. L’ombre au tableau, que j’ai cité au tout début de ma chronique, arrive un peu trop soudainement à mon goût. En cela, je rejoins un peu l’avis de ma partenaire Tessa. J’ai trouvé la réaction de Belly face à l’erreur de Jeremiah un peu trop brusque, et ce qui la suit encore plus. Pour moi, il n’y a pas assez de réflexion pour que ça ne nous fasse pas bizarre, et j’ai trouvé le tout beaucoup trop précipité. Ils se sont lancés dans leur projet tête la première sans y penser à deux fois et ça m’a fait assez drôle. Par contre, c’était nécessaire à l’histoire, et la réaction des autres personnages a redonné au livre le côté vraisemblable qu’il perdait. Donc dans tous les cas, ça ne m’a pas empêché de dévorer ce tome avec tout autant de plaisir que les autres. J’ai été exaspérée, touchée, énervée puis émue, mais j’ai quand même adoré chaque ligne de ce bouquin. L’auteur sait comment nous toucher, et ses mots sont justes.

Donc voilà, ce tome conclut avec beauté une trilogie qui, sans être exempte de défauts, m’a beaucoup émue. Je me suis beaucoup attachée aux personnages et à l’aspect réel qui ressortait de leurs histoires et de l’écriture de l’auteur. Comme à chaque fois que je lis le dernier tome d’une série que j’affectionne, je ressens un peu de nostalgie à l’idée que ça soit fini. Mais j’ai vraiment adoré, et je conseille ces livres à tous les lecteurs qui rechercheront, pour leurs futures lectures, une intrigue à la fois légère et remplie d’émotions. Une intrigue qui sent bon l’été, pour reprendre les mots que j’ai utilisés dans ma chronique du premier tome ! :)