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dimanche 1 février 2015

Le loup de L.A., de Maggie Stiefvater

Coup de ♥
Résumé :

Tout le monde croit connaître l’histoire de Cole St. Clair. Le succès. La drogue. La déchéance. Puis sa disparition. Mais rares sont ceux qui connaissent son secret le plus sombre – sa capacité à se métamorphoser en loup. Isabel fait partie du cercle restreint de ceux qui savent. Il fut un temps où ils auraient même pu s’aimer. Un temps révolu. Jusqu’au jour où Cole est de retour. De retour sur la scène. De retour où le danger rôde. De retour dans la vie d’Isabel.

Hachette Black Moon
398 pages ; 18€
Publié le 26 novembre 2014


Le loup de L.A. est un spin-off à la trilogie des Loups de Mercy Falls, de Maggie Stiefvater. En tant que grande admiratrice de l’auteur, que j’avais justement découvert avec Frisson, j’étais plus qu’impatiente de retrouver sa plume, cet univers, et les personnages de Cole et Isabel, que j’avais vraiment apprécié dans la saga d’origine. Du coup, vous n’imaginez pas mon état avant de le commencer !! J’étais heureuse, excitée, un peu angoissée… bref, je le voulais et, quand je l’ai eu, je n’attendais que LE bon moment pour le commencer.

Ce bon moment est venu quand mon stage a commencé et que j’ai fini La danse des ombres, et je peux vous dire que j’ai savouré ma lecture comme jamais ! Je ne l’ai pas lu vite, mais je le lisais quand il le fallait, quand je le pouvais, et c’était à chaque fois un vrai plaisir de m’y plonger. J’ai même failli me louper mon arrêt de bus, une fois. C’est dire… !

L’écriture de Maggie Stiefvater est toujours aussi douce et belle. Ce qui me plaît avec cette auteur, c’est qu’elle n’a pas besoin de nous offrir une intrigue haletante et des rebondissements en veux-tu en voilà pour nous captiver : elle le fait très bien avec ses mots et ses personnages. Ses mots parce qu’ils sont d’une grande justesse et qu’ils nous font ressentir les choses en profondeur, et ses personnages parce qu’ils sont vrais, authentiques et extrêmement touchants.

J’avoue avoir été un peu étonnée sur le contenu de ce spin-off. Je savais que l’on retrouverait Cole et Isabel et que donc leur relation aurait une grande importance dans l’histoire… mais je pensais qu’on irait plus loin dans l’univers des loups et concernant la condition de Cole. Finalement, cet aspect – même s’il reste important pour l’histoire – n’est que secondaire par rapport au reste. Et par le reste, j’entends Cole et Isabel, ainsi que la célébrité de Cole, qui va de pair avec son amour pour la musique et son passé tumultueux.

Ces deux personnages sont peut-être tout le contraire de Sam et Grace, et c’est ce qui faisait déjà leur charme dans la première trilogie. Les retrouver ici, et plonger dans leur relation difficile voire même explosive, c’est intense. Cole et Isabel sont déchirés et déchirants, le lien qui les unie est étrange, leurs interactions sont la plupart du temps assez violentes… mais certaines sont aussi pleines de douceurs, et c’est dans ces moments qu’on se rend compte à quel point ils ont besoin l’un de l’autre. J’ai vraiment adoré, adoré voir évoluer leur relation. C’était quelque chose qui m’était apparu comme légèrement inachevé, à la fin de Fusion, donc cet opus a comblé ce léger vide  avec brio.

La musique, la célébrité, le show tiennent aussi une grande importance dans l’intrigue par le biais de Cole. Ce dernier renoue avec son personnage public en signant son grand retour au travers d’une émission de télé réalité, où tout le monde s’attend à le voir flancher de nouveau, et la promesse d’un nouvel album. Dans cet univers un peu de strass et de paillettes, Cole est plus que jamais proche de ce qu’il a été dans le passé… celui qu’Isabel se refuse à aimer. Mais il veut prouver à tout le monde, et surtout à lui-même, qu’il a changé. Mais est-ce vraiment le cas ? Cette question est peut-être LA grande question que l’on se pose tout au long de notre lecture. Mais l’histoire va plus loin, bien plus loin, à mesure que l’on creuse dans les vies des personnages principaux, mais aussi secondaires – comme Leon et Sofia pour ne citer qu’eux – de ce spin-off.

En résumé ? C’est encore une fois un coup de cœur. Coup de cœur pour l’écriture de Maggie, dont je ne me lasse pas, mais aussi coup de cœur pour les personnages et leurs histoires qui nous font vibrer, qui nous touchent, nous émeuvent. A ne pas lire si vous êtes en quête d’une intrigue à cent à l’heure, mais à dévorer si vous recherchez un livre dont l’intensité ne passe que par les émotions qu’il véhicule et les personnages qu’il met en scène.

Et juste, si vous aimez Maggie Stiefvater et / ou la trilogie des Loups de Mercy Falls, ou encore son autre livre Sous le signe du scorpion... lancez-vous dans sa nouvelle saga, La prophétie de Glendower. Deux tomes sont parus et la parution du troisième est en attente car les deux premiers tomes n'ont pas assez bien marché pour en faire une priorité. A nous de changer ça ! Croyez-moi, elle vaut vraiiiment le coup :)

samedi 26 juillet 2014

Panic, de Lauren Oliver


Résumé :

"Les règles de Panic sont simples. Tout le monde peut participer. Mais il n’y aura qu’un seul vainqueur."
Carp, une petite ville minable de l’État de New York. Chaque été, tous ceux qui viennent de terminer le lycée peuvent participer à « Panic », une succession d’épreuves plus dangereuses les unes que les autres. L’enjeu est de taille : une cagnotte de plus de cinquante mille dollars. Personne ne sait qui a inventé ce jeu, ni qui en fixe les règles.
Cet été, Heather entre dans la compétition par dépit amoureux, Elle pourrait, si elle gagne, quitter le mobile-home sordide où elle vit avec une mère paumée et droguée, et emmener avec elle sa sœur, Lily. Dodge, lui, a une autre raison de participer au Jeu de la Peur : venger sa sœur, qui a fini dans un fauteuil roulant, après une épreuve d’une précédente session de Panic. Manipulations, trahisons, révélations : cet été sera celui de tous les dangers.

 Hachette Black Moon
368 pages ; 18€
Publié le 11 juin 2014

Si vous suivez le blog depuis quelques temps, vous savez peut-être que Lauren Oliver fait partie de mes auteurs fétiches. L’incroyable finesse de sa plume et l’intensité des émotions qu’elle véhicule dans ses romans m’ont toujours transportée, et je n’ai jamais été déçue. Mais là… je dois dire que ma lecture m’a légèrement déstabilisée. Panic est extrêmement différent de ce qu’elle a fait avant, et je n’ai pas eu le plaisir de ressentir autant de choses et avec autant de force que dans Delirium, Le dernier jour de ma vie ou même Lily & Po, son livre pour enfants. Au départ, j’ai même eu du mal à rentrer dans l’histoire et j’ai vraiment eu peur de ne pas apprécier ma lecture. Mais finalement, j’ai accroché… et ce de plus en plus au fil des chapitres, ce que je ne pensais pas possible après les premières pages.

Là où ce livre m’a vraiment surprise, c’est au niveau de l’écriture et de la narration. Bien que Lauren ait travaillé sur des projets différents, j’ai toujours trouvé sa plume teintée d’une certaine poésie et chargée de beaucoup de sentiments. Je me sentais tout de suite proche de ses personnages, je les trouvais à chaque fois touchants, profonds, et leurs histoires me concernaient réellement. Or, là, j’ai vraiment mis du temps pour me lier à Heather, Bishop, Nat et Dodge. La narration y est sûrement pour quelque chose, étant donné que Lauren nous livre ici un récit à la troisième personne et, qui plus est, relativement neutre ; mais du coup, j’ai très vite regretté l’émotion qui pour moi a toujours caractérisé les livres de l’auteur… pour finalement me laisser porter par l’histoire, le suspens croissant et l’ambiance atypique de Panic.

Malgré ce départ un peu « chaotique » (bon, le mot est un peu fort, mais vous voyez ce que je veux dire), j’ai donc vraiment fini par me prendre au jeu – et c’est le cas de le dire ! Le concept de Panic m’a bien plu, en partie parce que j’avais peur de retrouver une intrigue à la dystopie (pour ne pas dire à la Hunger Games) et que ça n’a pas été le cas, mais aussi parce qu’il a permis à l’auteur d’introduire une atmosphère oppressante, presque dérangeante, qui a fini par réellement m’intriguer. Carp est soi-disant une petite ville des Etats-Unis… mais elle aurait bien pu être ailleurs que ça aurait été pareil étant donné sa forte personnalité. Les habitants de cette ville sont coupés du monde, comme s’ils étaient hors du temps et même hors du globe… En tout cas c’est comme ça que je l’ai ressenti, et c’est, je trouve, ce qui fait la particularité de ce roman. On ne le situe pas, alors on finit par le vivre et le ressentir, bien que ce sentiment soit arrivé un peu trop tardivement pour faire de ma lecture un nouveau coup de cœur.

Quant aux personnages, j’ai aussi fini par m’y attacher. Ça a été très progressif, mais je me suis laissée porter par leurs histoires respectives, leur vie de famille, leur passé, leurs ambitions… et leurs peurs, bien sûr, puisque c’est ce qui est à la base de ce livre. Tous ont des raisons différentes de s’impliquer dans le jeu et d’y participer, et j’ai aimé ce qui ressortait de chaque épreuve : le besoin de savoir qu’on peut le faire, ce dont on est ou pas capable, l’envie de réussir pour se prouver quelque chose ou le prouver aux autres, ou tout simplement la nécessité de se surpasser pour pouvoir survivre… et si l’écriture de Lauren ne m’a pas touchée comme elle l’a déjà fait dans ses autres romans, elle m’a quand même permis de ressentir bon nombre d’émotions. Plus on avançait dans le jeu, plus je stressais pour les personnages, et surtout pour Heather – le personnage qui m’a le plus touchée. Ce n’était pas vraiment de la peur… mais de l’appréhension, de la nervosité, de l’excitation. Ces sentiments-là étaient parfaitement décrits, et j’ai aimé me laisser aller à ces frissons. De ce côté-là, je ne peux donc rien lui reprocher, elle a atteint son but avec moi. Par contre, certains points se devinent assez vite, et c’est quand même un peu dommage… même si ça ne m’a pas empêchée d’apprécier la façon dont l’auteur a mené et rythmé son intrigue.

En résumé ? Même si ce n’était pas gagné, j’ai passé un très bon moment de lecture. Le fait que Panic soit aussi différent des autres livres de l’auteur m’a désarçonnée, et je pense que c’est ce qui m’a un peu empêché de rentrer dans l’histoire, au début. Mais j’ai réussi à aller au-delà de ce premier ressenti pour découvrir le réel intérêt de Panic et les qualités propres que possède ce livre, et je suis contente d’avoir persévéré étant donné que je suis ressortie satisfaite de ma lecture. Donc si vous avez aimé Delirium etc., ne vous jetez pas sur ce livre en espérant y retrouver les mêmes ingrédients, car ce ne sera pas le cas, mais n’hésitez pas à le lire par curiosité… parce qu’à sa façon, il vaut le coup. Quant à ceux qui n’ont pas lu ou qui n’ont pas aimé Delirium & co… je vous conseille évidemment de vous lancer, à condition bien sûr que ce livre vous intrigue et / ou attire un minimum. Se faire son propre avis, c’est ce qu’il y a de mieux ! :)

lundi 21 juillet 2014

Jamais sans toi, de Jessica Sorensen


Résumé :

Elle a voulu tout quitter. Oublier sa famille brisée, sa vie fracassée. Oublier Micha, son ami d’enfance, qu’elle refuse d’aimer plus qu’un ami alors que son corps tout entier l’y entraîne. Après des mois de silence et d’absence, elle retourne chez elle. Pour constater que rien n’a changé, et surtout pas elle-même. En fait, c’est même pire, et surtout son désir d’embrasser enfin Micha et de partager avec lui son secret.


  Black Moon Romance 
288 pages ; 15.90€ 
Publié le 11 juin 2014


Aussitôt reçu et (presque) aussitôt lu ! Jamais sans toi est arrivé pile poil au moment où j’avais envie de m’évader le temps d’une romance légère, sans prise de temps et un brin sexy. Au vue de mes attentes, il ne fait aucun doute qu’il a rempli sa mission, et même avec brio puisque je l’ai dévoré en quelques heures de lecture à peine (étalées sur deux jours, par contre… eh oui, stage oblige :P). Mais aussi agréable à lire qu’il soit, j’ai regretté certains points que j’ai trouvé un peu trop survolés… c’est dommage, même si ça ne m’a pas empêché de beaucoup l’apprécier ;)

Ella et Micha sont amis depuis des années, mais adolescents, leur lien se transforme en quelque chose de plus fort… sans pour autant vraiment dépasser le stade de l’amitié. Mais un événement va tout bouleverser et Ella va fuir. Des mois plus tard, pourtant, la voilà contrainte de retourner chez elle… et d’affronter son passé. Et son passé, c’est, entre autre, Micha… et une fâcheuse tendance à s’attirer les ennuis (ou à y répondre, au choix).

Le fait que l’histoire soit racontée du point de vue des deux personnages par le biais de chapitres courts nous permet de tout de suite rentrer dans l’histoire, et on n’a pas le temps de dire « ouf » qu’on a déjà envie de creuser un peu plus dans leur passé commun. L’intrigue se concentre presque uniquement sur la romance, le reste ne faisant finalement office que de décor à une romance pimentée et délicieuse à souhait… ce qui fait que les personnages sont vraiment au cœur du bouquin.

Et de ce côté-là, on a de quoi se mettre sous la dent. Ella est une jeune femme attachante que l’on a envie de découvrir au fur et à mesure que son histoire nous est dévoilée. Elle n’a pas eu une vie facile et a beaucoup changé durant les derniers mois. Elle s’est éloignée de tout ce qu’elle connaissait dans le but de reprendre son avenir en main… mais ce changement n’est-il pas trop radical ? Micha, de son côté, ne souhaite qu’une chose : ranimer l’ancienne Ella, celle dont il était secrètement (ou pas) épris. Après avoir passé des mois à la chercher, la voilà dans son jardin. Mais elle n’est plus la même alors que lui, si… enfin, grosso modo, parce que lui aussi a changé, en tout cas sur un point : il est déterminé à ne pas la perdre une nouvelle fois. Et c’est… trop mignon. Touchant. Beau, même.

Les personnages ont de quoi nous faire craquer et le fait qu’ils ne cessent de jouer au jeu du chat et de la souris pendant les trois quarts du bouquin n’est pas dérangeant, au contraire, fleur bleue comme je suis, j’ai adoré voir évoluer le lien qui les unit. Je souriais à chaque pique qu’ils se lançaient ou à chacun de leur rapprochement notable. Mais bien qu’adorable et sexy, leur romance manque, à mon goût, d’un peu de profondeur. J’aurais aimé creuser un peu plus du côté de leurs blessures… je pense que ça m’aurait aidé à comprendre certaines de leurs réactions. J’aurais aussi aimé que l’auteur développe un peu plus leur complicité au-delà de l’attraction physique qu’ils ressentent l’un envers l’autre… ce qui aurait contribué à enlever cette légère superficialité que je lui reproche un peu. Mais bon, malgré tout, je tiens à souligner que ça ne m’a pas empêché de dévorer le livre en moins de deux jours. En romantique éternelle, j’ai adoré assister au développement de leurs sentiments et de leur relation. Et c’est avec un grand plaisir que je lirais la suite, si l’occasion se présente !

En résumé, ce livre est un véritable page-turner vraiment très agréable à lire. La romance est à la fois sensuelle et adorable, sexy et touchante. Les sensations sont au rendez-vous et, si vous aimez les personnages un peu cassés qui n’hésitent pas à sortir du droit chemin, il ne fait aucun doute que vous tomberez sous le charme de ce-couple-à-problème-qui-n’en-est-pas-encore-un. Et si vous recherchez un livre léger à lire pour éviter les prises de tête et (re)découvrir les effets qu’une romance fusionnelle peut avoir… ne cherchez plus, Jamais sans toi est pour vous !

samedi 12 juillet 2014

Dangereuses créatures, de Kami Garcia et Margaret Stohl

Coup de ♥
Résumé :

« Que ce soit bien clair, je suis censée être la méchante de l'histoire. Mes propres parents m'ont reniée. Depuis ma Seizième Lune, je suis une Sirène. Plus rien ne m'ébranle - rien ni personne. » Ridley ne s’en cache pas : elle est mauvaise, maléfique. Impossible de lui faire confiance. Link le sait : il en a déjà fait les frais. Pourtant il ne peut se résoudre à quitter Ridley, et décide de la suivre jusqu'à New York. Jusqu'à sa prochaine trahison...


 Hachette Black Moon
414 pages ; 18€
Publié le 21 mai 2014

Dangereuses créatures contient tout ce que j’attendais de cette nouvelle saga et bien plus encore. On y retrouve des personnages attachants, qu’ils soient anciens ou nouveaux, et toujours ce même univers complexe et passionnant… qui se dévoile un peu plus grâce à ce point de vue différent. En quelques mots : j’y ai retrouvé ce qui m’avait charmé dans la saga d’origine tout en découvrant ces éléments dans un décor et un contexte inédits. Similaire mais distinct, ce spin-off est plein de promesses. J’ai adoré, adoré, adoré… mais j’ai aussi détesté la fin. J’ai adoré détester la fin. Et j’en veux plus !!

Cette fois, les auteurs nous offrent un point de vue externe qui m’a légèrement déstabilisée au début mais m’a finalement beaucoup plus. Le personnage central est Ridley, c’est indéniable, mais cette narration nous permet d’aller plus loin du côté des autres personnages et d’avoir un regard différent sur l’intrigue… et par-là même sur l’univers des Enchanteurs. Ce qui s’est passé avec Lena dans la saga 16 Lunes a eu des conséquences sur l’ensemble de la population des enchanteurs et compagnie, et ce sont en partie ces conséquences qui vont poser problème à nos personnages favoris… ce qui amène un vent nouveau sur la saga. L’univers est donc, en définitive, aussi familier que nouveau et surprenant… ce qui le rend d’autant plus attrayant.

L’originalité même de cette saga réside aussi dans le fait que l’histoire se déroule principalement à New York. Link et Ridley disent adieu à Gatlin et rejoignent la grande ville… notre jeune incube nourrissant le doux espoir d’enfin percer dans la musique. Mais la miss a le don pour trouver les embrouilles et nous voilà partis dans une histoire prenante, intrigante et parfois stressante… mais qui reste toutefois agréable et, oui, très drôle. Ce qui m’amène à parler des personnages… et ah, les personnages ! C’est qu’il y en a, des choses à dire. Link et Ridley ? Ce duo me faisait déjà rêver dans 16 Lunes. Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis… ils passent leur temps à se chercher et ce petit jeu, qui finalement n’en est plus vraiment un à mesure que le temps passe, est tout simplement exquis. Les moments légers côtoient ceux, plus graves, qui nous font découvrir les personnages sous un nouveau jour… et j’ai vraiment apprécié la façon dont tout ça a été dosé. Les auteurs nous offrent ce qu’on a toujours aimé chez eux : la tension sexuelle qui les torture, le terrible humour de Link, les plus belles réparties de Ridley… tout en les mettant en scène dans des situations qui nous révèlent leur « face cachée ». Plus grave, plus responsable, plus mûre… et parfois plus tendre, plus émotive. Quant aux autres protagonistes, là encore, on a de quoi se mettre sous la dent : un beau-gosse difficilement cernable, une Punk hargneuse mais touchante… et bien d’autres encore. Tous sont différents mais on se laisse prendre au jeu et on s’y attache bien plus qu’on ne l’aurait cru. Et ça aussi, ça fait partie de ce que j’aime chez Kami et Margaret… le fait qu’elles rendent leurs personnages vrais et touchants.

Vous l’avez compris, ce tome est… un coup de cœur. Un coup de cœur parce que j’ai adoré replonger dans l’univers qui m’avait tant charmée la première fois tout en le redécouvrant différemment. L’ambiance n’a ici rien à voir avec celle de Gatlin, mais elle est toute aussi captivante et singulière. Quant aux personnages, il est vrai que j’aurais aimé revoir Ethan et Lena plus que ça… mais je dois quand même avouer qu’ils m’ont moins manqué que je ne le pensais. Pas parce que je m’en suis lassée, bien au contraire ! Mais tout simplement parce que Link, Ridley et les autres sont géniaux à suivre. Et que ce tome, cette saga… c’est LEUR histoire. Alors évidemment OUI, oui et oui, je vous le recommande.

Petit plus du livre : la nouvelle qui précède le début de ce spin-off, Dangereux rêve, est intégrée au livre. Black Moon nous permet donc de lire cette petite et agréable histoire sur papier, ce dont je les remercie… d’autant plus qu’elle annonce très clairement la couleur du roman tout en offrant une parfaite transition entre 19 Lunes et Dangereuses créatures. Et d’ailleurs, en parlant de ça, je me permets une petite précision disons « technique » : si vous n’avez pas lu les 4 tomes de la première saga, je ne vous conseille pas de lire Dangereuses créatures. Vous risquerez d’être perdus… et spoilés !

Sur ce, bonne lecture… et bon retour chez les Enchanteurs (& co) !

samedi 31 mai 2014

Salmacis T1 : L'élue, d'Emmanuelle de Jesus

Résumé :

« J’ai levé les yeux : à trois mètres au-dessus de moi, Andrea me fixait, m’encourageant à le rejoindre. Nos regards se sont noués. Il avait des yeux incroyables, à l’iris violet, frangés de longs cils très noirs, que l’on aurait dits maquillés, une bouche en arc, sensuelle. Il a esquissé un sourire… Ma dernière vision avant de perdre l’équilibre. » Toute sa vie, Faustine Sullivan, seize ans, s’est contentée d’une place à l’ombre de son frère jumeau. Mais c’est à la mort de ses parents, dans un pensionnat perdu dans la montagne, qu’elle trouve l’envie d’exister. Quelle est cette force irrésistible qui l’attire vers le mystérieux Andrea ? Et comment imaginer qu’en cédant à ses sentiments, Faustine risque de se brûler les ailes ?

Hachette Black Moon
396 pages ; 16€
Publié le 30 avril 2014

Ca fait maintenant un moment que j’ai terminé ce livre, mais avec mon mémoire et mon projet d’édition à boucler, je n’avais pas pu mettre des mots sur mes ressentis. Maintenant que tout ça est (presque) fini – il ne me manque plus que les oraux à passer – je peux enfin prendre le temps d’y remédier… donc voici mon avis sur le premier tome de Salmacis !

Malheureusement, c’est une petite déception pour ma part. Je ne sais pas si c’est parce que j’attendais trop du fameux gagnant du tremplin Black Moon, mais je n’ai pas apprécié ma lecture autant que je l’aurais voulu. Ça avait plutôt bien commencé, pourtant, et au début je pensais vraiment qu’on aurait droit à une histoire originale avec des personnages agréables. J’attendais aussi avec impatience de découvrir l’histoire de fond et la « mythologie » que l’auteur avait exploitée pour son histoire. Mais j’ai été déçue, parce que rien de tout ça ne m’a vraiment emballée. Ce n’a pas été désagréable et je l’ai lu sans réelle difficulté, mais je n’ai pas accroché. En fait, c’est simple, à part de l’agacement envers certains personnages ainsi qu’un léger soupçon de curiosité, je n’ai rien ressenti.

Faustine et Sacha sont jumeaux. Ils viennent de perdre leurs parents et se voient contraints d’aller vivre chez leur tante, en montagne, et de fréquenter un établissement privé fréquenté par les plus riches. Sacha, fidèle à lui-même, courtisé par la fille la plus branchée du lycée et admiré de tous, devient vite populaire. Faustine, elle, qui a toujours été dans l’ombre de son frère, réussit tout de même à se faire des amis… et à trouver sa place au sein de l’équipe d’escalade. Une chance pour elle de briller en dehors de son frère et de trouver le bonheur malgré toutes les épreuves qu’elle a traversé.

A l’origine, ce résumé m’intriguait énormément. J’attendais beaucoup de Faustine, de sa relation avec son frère jumeau, de sa passion pour l’escalade et, bien sûr, de son histoire d’amour avec Andrea et de l’univers exploité. J’espérais que le début, un peu long, allait rapidement laisser place à une histoire incroyablement prenante qui me ferait découvrir un nouveau monde et accrocher aux personnages. Mais le fait est qu’à mes yeux, l’histoire n’a jamais vraiment démarré. Il ne se passe quasiment rien pendant tout le livre. D’habitude, les histoires un peu longues ne me dérangent pas… dès lors qu’il y a autre chose pour compenser : des personnages profonds qui me touchent, un univers à explorer, ce genre de choses. Mais ici, je n’ai rien trouvé de tel. Les personnages m’ont déçue et l’univers n’a fait son apparition qu’à la fin ; et encore, de façon assez abrupte, tel un cheveu sur la soupe. Je ne peux pas dire que je ne ressentais aucune curiosité : j’avais envie de savoir quels mystères entouraient Andrea et sa famille, j’avais envie de savoir dans quoi Faustine avait mis les pieds sans le savoir. Mais c’était « juste » de la curiosité, rien d’autre. Pas de suspense insoutenable ou de moments stressants à s’en arracher les cheveux.

Du côté des personnages, certains m’ont bien plu, comme la tante des jumeaux, son mari et leurs amis. D’ailleurs le chapitre que j’ai trouvé le plus beau et agréable, c’est celui de Noël – alors qu’il ne fait en aucun cas avancer l’intrigue principale, c’est dire. Mais la plupart du temps, ils m’ont laissé assez indifférents ou, pire, ils m’ont agacée. On n’échappe pas à certains stéréotypes qui, là encore, auraient très bien pu passer puisque c’est monnaie courante dans les romans (d’ailleurs, les stéréotypes sont nés de situations bien réelles, donc à quel point peut-on parler de stéréotype ? question à méditer ^^) mais qui, ici, et selon moi, n’ont pas été exploités au mieux. Je les ai globalement trouvés peu approfondis. Et Faustine m’a posé beaucoup de problèmes. Je pensais m’attacher à son personnage, mais plus j’avançais dans l’histoire, plus elle m’agaçait. Sa façon de s’apitoyer sur son sort, ses caprices, son comportement désagréable envers les autres… tout ça m’a vraiment agacé. Alors c’est vrai qu’elle a des circonstances atténuantes… mais de-là à expliquer son comportement ? Pas vraiment. En tout cas pas pour moi. Et ni sa relation avec son frère (trop superficielle, comparé à ce que j’espérais) ou son histoire d’amour avec Andrea (que je n’ai absolument pas trouvé crédible vu que l’on passe d’un regard à, tout de suite, l’amour fou) n’ont rattrapé ça.

Ceci dit, je préfère préciser que je n’ai tout de même pas passé un mauvais moment. L’écriture de l’auteur est fluide et, malgré tous les points « négatifs » qui m’ont empêché d’accrocher comme je le souhaitais, ma lecture n’a pas été laborieuse. Je restais curieuse de découvrir le fin mot de l’histoire et de voir ce que l’auteur nous avait concocté par rapport à Andrea et à l’intrigue de fond de la saga. Et j’ai été agréablement surprise par l’idée de l’auteur autour de Salmacis – la vraie. Mais j’ai été déçue d’en savoir si peu sur l’univers et de ne pas avoir réussi à m’attacher aux personnages.

Donc voilà, mon avis est un peu en demi-teinte, et j’en suis désolée. Mais si le résumé vous intrigue et que vous pensiez le lire, ne changez pas d’avis à cause de moi. Beaucoup l’ont apprécié, certains ont même eu des coups de cœur pour ce premier tome… et il reste, quand même, le gagnant du tremplin – donc applaudi par les nombreux membres du jury.